Oublier d'où je viens, ma mémoire et les miens
Non, non, non, non, non
Endosser pour faire bien les nouveaux lieux communs
Non, non, non, non, non
Penser qu'on a moins tort quand on hurle plus fort
Non, non, non, non, non
Oh, t'en trouveras des tas pour chanter ces choses-là
Alors, compte pas trop sur moi
Compte pas sur moi
Des scandales en gros plan sur l'empire de mes sens
Non, non, non, non, non
Des jurons, des slogans, toutes ces fausses insolences
Non, non, non, non, non
Des looks, ces uniformes qui font marcher au pas
Non, non, non, non, non
Oh, t'en trouveras des tas pour te faire ces plans-là
Alors, compte pas trop sur moi
Compte pas sur moi
Y'en a des bien plus gros, des biens plus "respectables"
Moins ringards et rétros, des bien plus présentables
Qui visiblement parlent à la postérité
Loin de mon éphémère et ma futilité
Des grands, des créateurs, avec une majuscule
Loin de tout quotidien, sans le moindre calcul
Les rockers engagés sont nos derniers des justes
Ils nous sauvent peut-être pendant qu'on s'amuse
De médailles en pseudo respectabilité
Non, non, non, non, non
Me baisser pour quelques caresses autorisées
Non, non, non, non, non
Quand la partie sera finie, tirer les penalties
Non, non, non, non, non
Des comme ça, t'en trouveras
Juré, t'en manqueras pas
Alors, compte pas trop sur moi
Compte pas sur moi (x3)
Veiller tard est le podcast inédit des fans de Jean-Jacques Goldman, proposé par Là-bas ! Plongez dans des enregistrements exclusifs et rares de l'artiste, capturés au fil des concerts, pour revivre ses plus grands moments sur scène. Plus d'informations et lecture : https://jjgoldman.net/la-bas/podcast-ve ... s-goldman/
Explication du texte
Jean-Jacques Goldman : C'est pas tellement une explication de ce que je suis ou de ce que je veux être. Parce que ça, je ne le sais pas trop moi-même. Cette chanson, c'est plutôt très précisément ce que je ne serai pas ! (...) Tous ces gens qui veulent sauver le monde à coup de réflexions fondamentales et qui finissent dans la jet society en se mariant à un mannequin et en allant vivre dans une villa des îles... Ça me fait beaucoup rire. Je crois que la finalité du rock'n'roll, c'est ça. C'est d'être rebelle et puis de terminer décoré par la reine d'Angleterre ou à Las Vegas (rires). Moi, je ne le sens pas comme ça. Il faut choisir ses insolences. Il y a des gens bardés de cuir avec des épingles dans les oreilles qui reçoivent les journalistes, qui font des réceptions, des semaines de promotion dans les pays ensoleillés et qui sont finalement extrêmement conformistes. Ils tournent avec les gros organisateurs, etc. Moi, je ne suis pas le type à faire pipi à côté des cabinets pour faire des flaques... J'ai jamais frappé une petite fille ni fait un croche-pied à un aveugle. Mais j'emmerde la grande presse, je ne leur envoie pas systématiquement des places pour mes concerts. Je travaille avec un tourneur de 25 ans qui a commencé avec moi. J'ai trouvé un type pour faire mes clips que tout le monde se dispute aujourd'hui mais qui a aussi fait ses débuts avec moi. La maison de disques ne fout pas les pieds dans mon studio. J'ai pas de gourou pour me dire ce qu'il faut que je fasse... C'est ma façon à moi d'être insolent. Chacun son truc !
« Jean-Jacques Goldman, Choisir ses insolences »
Swing, 1986
Analyse personnelle
A moins que j'en oublie une, c'est la deuxième chanson « coup de gueule » de JJG, après Minoritaire (1982). On avait déjà eu des pointes d'ironie avec Sans un mot (1981) et Plus fort (1984). D'habitude, il mettait ces chansons plus tard dans l'album (2e pour Sans un mot (ouais bon, mauvais exemple), 10e pour Minoritaire et 3e pour Plus fort), mais là, il introduit son 4e album avec une chanson forte, peut-être pour l'éloigner de ses critiques « chanteur pour minettes ».
En commençant avec cette chanson, j'ai le sentiment qu'il introduit « l'album concept », les chansons des trois premiers n'ayant pas vraiment de lien entre elles (à part le premier qui traduit une ambiance rock).
Et en bon coup de gueule comme il sait les faire, il crache sur la « face sombre » du show-biz, mais il fera beaucoup mieux en 1993 avec On n'a pas changé.
Bref, une excellente chanson qui ouvre l'ère Goldman « moderne » (avant, il se cherchait quand même ).
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Jean-Jacques Goldman : C'est pas tellement une explication de ce que je suis ou de ce que je veux être. Parce que ça, je ne le sais pas trop moi-même. Cette chanson, c'est plutôt très précisément ce que je ne serai pas ! (...) Tous ces gens qui veulent sauver le monde à coup de réflexions fondamentales et qui finissent dans la jet society en se mariant à un mannequin et en allant vivre dans une villa des îles... Ça me fait beaucoup rire. Je crois que la finalité du rock'n'roll, c'est ça. C'est d'être rebelle et puis de terminer décoré par la reine d'Angleterre ou à Las Vegas (rires). Moi, je ne le sens pas comme ça. Il faut choisir ses insolences. Il y a des gens bardés de cuir avec des épingles dans les oreilles qui reçoivent les journalistes, qui font des réceptions, des semaines de promotion dans les pays ensoleillés et qui sont finalement extrêmement conformistes. Ils tournent avec les gros organisateurs, etc. Moi, je ne suis pas le type à faire pipi à côté des cabinets pour faire des flaques... J'ai jamais frappé une petite fille ni fait un croche-pied à un aveugle. Mais j'emmerde la grande presse, je ne leur envoie pas systématiquement des places pour mes concerts. Je travaille avec un tourneur de 25 ans qui a commencé avec moi. J'ai trouvé un type pour faire mes clips que tout le monde se dispute aujourd'hui mais qui a aussi fait ses débuts avec moi. La maison de disques ne fout pas les pieds dans mon studio. J'ai pas de gourou pour me dire ce qu'il faut que je fasse... C'est ma façon à moi d'être insolent. Chacun son truc !
« Jean-Jacques Goldman, Choisir ses insolences »
Swing, 1986
Analyse personnelle
A moins que j'en oublie une, c'est la deuxième chanson « coup de gueule » de JJG, après Minoritaire (1982). On avait déjà eu des pointes d'ironie avec Sans un mot (1981) et Plus fort (1984). D'habitude, il mettait ces chansons plus tard dans l'album (2e pour Sans un mot (ouais bon, mauvais exemple), 10e pour Minoritaire et 3e pour Plus fort), mais là, il introduit son 4e album avec une chanson forte, peut-être pour l'éloigner de ses critiques « chanteur pour minettes ».
En commençant avec cette chanson, j'ai le sentiment qu'il introduit « l'album concept », les chansons des trois premiers n'ayant pas vraiment de lien entre elles (à part le premier qui traduit une ambiance rock).
Et en bon coup de gueule comme il sait les faire, il crache sur la « face sombre » du show-biz, mais il fera beaucoup mieux en 1993 avec On n'a pas changé.
Bref, une excellente chanson qui ouvre l'ère Goldman « moderne » (avant, il se cherchait quand même ).
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Donc, ça confirme mon idée que ce sont vraiment ces textes qui font que les gens accrochent. :) Au passage, merci du compliment !
Pendant que j'y suis, je sais pas si vous avez remarqué, mais l'ordre des titres entre le Vinyle et le CD/K7 change. Je m'explique : sur la pochette de Non Homologué (La réédition de la Collection 81/89), les chansons sont données dans cet ordre :
1. Compte pas sur moi
2. Je te donne
3. Famille
4. La vie par procuration
5. Parler d'ma vie
6. Pas toi
7. Bienvenue sur mon boulevard
X. Elle attend (vu qu'elle n'est pas sur le Vinyle)
8. Délires schizo-maniaco-psychotiques
9. Je marche seul
10. Confidentiel
Alors que sur le Vinyle, elles sont données dans cet ordre :
1. Compte pas sur moi
2. Parler d'ma vie
3. La vie par procuration
4. Délires schizo-maniaco-psychotiques
5. Je marche seul
6. Pas toi
7. Je te donne
8. Famille
9. Bienvenue sur mon boulevard
10. Confidentiel
Seules Compte pas sur moi, Pas toi et Confidentiel gardent leur place... Et personnellement, je trouve que l'enchaînement des chansons est plus logique sur Vinyle.
Quelqu'un sait pourquoi un tel changement entre le Vinyle et le CD/K7 ? Et pourquoi ils ont supprimés Elle attend du Vinyle ?
Pendant que j'y suis, je sais pas si vous avez remarqué, mais l'ordre des titres entre le Vinyle et le CD/K7 change. Je m'explique : sur la pochette de Non Homologué (La réédition de la Collection 81/89), les chansons sont données dans cet ordre :
1. Compte pas sur moi
2. Je te donne
3. Famille
4. La vie par procuration
5. Parler d'ma vie
6. Pas toi
7. Bienvenue sur mon boulevard
X. Elle attend (vu qu'elle n'est pas sur le Vinyle)
8. Délires schizo-maniaco-psychotiques
9. Je marche seul
10. Confidentiel
Alors que sur le Vinyle, elles sont données dans cet ordre :
1. Compte pas sur moi
2. Parler d'ma vie
3. La vie par procuration
4. Délires schizo-maniaco-psychotiques
5. Je marche seul
6. Pas toi
7. Je te donne
8. Famille
9. Bienvenue sur mon boulevard
10. Confidentiel
Seules Compte pas sur moi, Pas toi et Confidentiel gardent leur place... Et personnellement, je trouve que l'enchaînement des chansons est plus logique sur Vinyle.
Quelqu'un sait pourquoi un tel changement entre le Vinyle et le CD/K7 ? Et pourquoi ils ont supprimés Elle attend du Vinyle ?
Alors je ne dirais pas exactement ça, pas d'abord les textes, mais une forme de cohérence entre les textes et la façon de les porter. Goldman a toujours dit que les chansons sont plus belles que ceux qui les chantent.
J'ai toujours aimé penser que dans son cas ce n'était pas vrai.
Si on l'aime autant c'est parce qu'on y croit à ce qu'il dit.
En tout cas, ses chansons ont guidé ma façon d'être dans la vie. On ne peut pas aimer ses chansons et se comporter tout autrement.
Je me suis toujours dis que pour lui c'était pareil. Il peut pas écrire ça et penser et faire le contraire, non pas lui....
Je ne sais pas trop si je suis claire ??
Bonne journée.
J'ai toujours aimé penser que dans son cas ce n'était pas vrai.
Si on l'aime autant c'est parce qu'on y croit à ce qu'il dit.
En tout cas, ses chansons ont guidé ma façon d'être dans la vie. On ne peut pas aimer ses chansons et se comporter tout autrement.
Je me suis toujours dis que pour lui c'était pareil. Il peut pas écrire ça et penser et faire le contraire, non pas lui....
Je ne sais pas trop si je suis claire ??
Bonne journée.